Avez-vous conscience que vos émotions « négatives« , prennent plus de place dans votre esprit et votre mémoire que les émotions « positives » ?
A priori, la plupart des gens croient que le bonheur dépend de nos conditions de vie, de notre situation professionnelle, amoureuse, familiale, de notre santé… Il dépendrait surtout de conditions extérieures.
Et pourtant, il est intéressant de cultiver certaines émotions pour nourrir le bonheur. Et si ce bonheur était lié à une sorte d’organisation cérébrale et de conscience de certaines émotions?
Voici des recherches passionnantes en Psychologie positive, qui montrent que le bonheur se cultive. Certaines émotions positives en sont la clef.
Je vous partage quelques pépites pour réveiller votre magie intérieure.
Pourquoi vivons-nous plus intensément les émotions négatives?
Cela vient d’un biais cognitif qui fait que les émotions dîtes « négatives » ont tendance à attirer notre attention. Ces émotions là peuvent monopoliser nos pensées et notre mémoire.
*Je préfère parler d’émotions désagréables car émotions « négatives » invitent à les fuir ou les combattre, ce qui est néfaste.
En fait c’est ainsi parce que le cerveau cherche à éviter la souffrance. C’est une sorte de système d’auto-protection issu de l’évolution. Garder en mémoire les choses négatives pour pouvoir réagir si quelque chose qui y ressemble se représente dans notre vie !
Le cerveau constamment en alerte est à l’affût du danger potentiel mais conduit à vivre un déséquilibre dans nos émotions. Nous vivons et focalisons naturellement plus sur les émotions désagréables!
Le Docteur Jacques Fradin, qui a écrit l’intelligence du stress en 2008, estime que dans nos pays pacifiés les sources de stress sont à 90 % internes.
Cela signifie donc que nous construisons de nombreux dangers imaginaires, à cause de la mise en alerte de notre cerveau primitif.
Le constat est que:
- Nous vivons plus intensément les émotions négatives par rapport aux émotions positives
- Pourtant il y a bien plus de sources d’émotions positives que négatives à vivre au quotidien.
Ceci dans le cadre d’un environnement confortable et d’une situation émotionnellement stable.
AMOUR, JOIE, COMPASSION, BONHEUR, GRATITUDE, TENDRESSE, EMERVEILLEMENT, PLAISIR…
Quel est le danger de surfocaliser sur les émotions difficiles?
Selon Barbara Fredrickson, psychologue et chercheuse cette asymétrie émotionnelle défavorise notre résilience.
Ses travaux sur les émotions montrent que les personnes non résilientes se renferment sur elles-mêmes, lorsqu’elles vivent des émotions négatives au point de se couper même des événements positifs de leur vie.
Elle a aussi montré que les personnes les plus résilientes après des traumatismes avaient une capacité à percevoir les événements qui procurent des émotions positives quoi qu’il arrive :
- Apprécier le sourire d’un enfant
- Apprécier un bon moment
- Savourer une réussite professionnelle
- Apprécier une belle musique, un coucher de soleil
Et cela même si ils sont aussi face à des situations ou des environnements problématiques.
Ce biais cognitif amplifie l’anxiété, le stress, la dépression, le sentiment d’impuissance et le désespoir. Il nous enferme dans une spirale, une « transe » négatives!
Il nous empêche souvent de prendre conscience de tout ce qui va bien dans nos vies, de savourer et de faire grandir le bon. Nous pouvons apprendre à cultiver certaines émotions positives pour nourrir le bonheur!
Cultiver les émotions pour nourrir le bonheur et favoriser la résilience des traumatismes
Barbara Fredrickson a démontré que les émotions positives favorise la récupération plus rapide après une situation de stress et facilite la résilience.
De plus l’expression consciente d’émotions positives élargit la capacité d’attention et donne accès à une gamme plus vaste d’actions, d’idées et de pensées.
Cela augmente aussi le niveau de dopamine dans le cerveau et aide à résoudre les problèmes.
Les études ont aussi démontré que le choix d’être ouvert à des émotions positives et profondes comme gentillesse, compassion, gratitude favorise la libération de l’ocytocine. Hormone communément appelée l’« hormone du bonheur ».
De plus, l’ocytocine ferme naturellement les récepteurs sur l’amygdale, glande cérébrale qui est liée à l’anxiété et la peur.
D’où l’intérêt de d’apprendre ou de réapprendre à voir ces rayons de soleil de notre quotidien, de s’y arrêter, de ressentir pleinement les émotions agréables, de les verbaliser et de les partager.
La bonne nouvelle est que l’on peut cultiver le bonheur
« Je suis heureux ! »
« Je suis reconnaissante pour ce moment passé avec toi»
« J’aime être ici, merci »
Cette capacité peut s’entraîner et s’apprendre même si on en a pas l’habitude.
En Hypnose et en méditation on va pouvoir activer cette capacité en changeant notre focalisation, et en transformant les schémas de pensées qui nourrissent la peur.
Attention, s’ouvrir aux émotions positives n’est pas un rejet des émotions désagréables.
C’est plutôt une augmentation de la palette émotionnelle.
Car les émotions ne sont jamais vraiment négatives. Elles peuvent être désagréables c’est certain.
En fait elles sont nécessaires et nous poussent à réaliser des changements pour nous rapprocher de nos besoins et de nos valeurs. Elles nous aident à mieux nous connaître et nous poussent à passer à l’action.
Il est aussi nécessaire d’accueillir les émotions désagréables, de les écouter pour apaiser certaines blessures. Dialoguer avec toutes les parties de soi est primordiale et libérateur lors des séances.
Il ne s’agit donc pas de refouler mais d’ouvrir sa palette d’émotions pour trouver plus d’équilibre.
Quelques questions pour activer le bonheur
- Qu’est-ce qui me donne de la joie dans la vie ?
- De quoi puis-je être reconnaissant.e ?
- Qu’est-ce qui me donne de l’espoir?
- Pensez à la dernière fois que vous avez ressenti de l’amour?
Prenez un moment et replongez vous corps et esprit dans l’expérience.
Savourez pendant 1 à 3 min …
On se rend compte en réalité qu’on vit plus d’émotions positives qu’on le pense, non ?
Cela aiguise notre capacité à les reconnaître au moment où elles surviennent en prenant l’habitude de les détecter et à les approfondir. En réhaussant le ratio positif, on augmente alors notre bien-être et celui de notre entourage.
Pour aller plus loin n’hésitez pas à me contacter pour une séance individuelle en ligne ou participer à un atelier Hypnose et méditation en groupe.
« Parfois votre Joie est la source de votre sourire, mais parfois votre sourire peut être la source de votre Joie » Tich Nhat Hanh, maître Zen